Logo GoAfrica

Construction et immobilier : comment se portent ces secteurs en Afrique ?

570 vues
marché de l'immobilier en Afrique
L'immobilier représente un marché en perpétuelle évolution, avec des mouvements et des tendances qui varient d'une année à une autre. Le marché de l'immobilier en Afrique est en pleine expansion, avec des opportunités d'investissement intéressantes pour les acteurs locaux et internationaux. Mais alors, comment se portent les secteurs du BTP et de l'immobilier sur ce continent prometteur ?

Demande en logements : un contexte économique propice

Selon un rapport publié en 2017 par l'ONU, la population africaine devrait atteindre 1,679 milliard en 2030. D'ici à l'horizon 2037, le continent sera majoritairement urbain, avec plus de 50 % de sa population habitant dans des zones urbaines.

Selon la Banque Mondiale, le Rwanda, la Côte d'Ivoire, l'Éthiopie et le Ghana ont su varier les relais de compétitivité, de croissance, et se doter d'un milieu macro-économique propice, le tout accompagné d'une population de classe moyenne en forte augmentation.

Selon la BAD, la classe moyenne africaine devrait atteindre les 1,1 milliard d'ici à 2050. Dans d'autres pays, la croissance urbaine est beaucoup plus étourdissante : 80 % au Ghana, en Angola et au Nigéria en 2050.

Poussée par cette croissance démographique galopante, la demande de logements représente un vaste marché pour les investisseurs. Dans le secteur résidentiel, l'augmentation des populations haussera la demande de logements abordables, alors que la classe moyenne encourage la demande pour plus de propriétés de milieu de gamme. Quoi qu'il en soit, le résidentiel, le commerce de détail et le bureau et l'industriel demeureront les secteurs dominants de l' immobilier en Afrique.

marché de la construction en Afrique
Le marché de la construction en Afrique : un continent en plein essor architectural.

Une hausse de l'investissement immobilier durable

Les investisseurs dans le secteur de la construction immobilière Afrique peuvent avoir des effets positifs sur les communautés en créant des opportunités économiques, permettant l'urbanisation, l'inclusion et la promotion de la durabilité environnementale. La forte demande d'infrastructures est une véritable aubaine pour les investisseurs qui souhaitent participer à la réalisation des objectifs de développements clés.

Soucieux de l'impact social et environnemental de leurs investissements, les acteurs cherchent des projets qui répondent à ces préoccupations. Ainsi, les projets d'énergie verte, les bâtiments écologiques et les programmes de développement durable sont de plus en plus sollicités en Afrique.

Voyant la croissance du secteur immobilier du continent africain, de plus en plus d'investisseurs, aussi bien privés que publics, étrangers et locaux se partagent les marchés. Ils entrent en concurrence pour réaliser divers projets qui vont de bâtiments commerciaux aux résidences privées, en passant par les complexes hôteliers et les constructions d'usines. On peut citer les investisseurs venus de l'Afrique australe, de l'Afrique du Nord, de l'Europe, de l'Amérique et de l'Asie.

Toute l'Afrique est aujourd'hui en chantier et son paysage de l'habitat est en pleine transformation. C'est justement le cas avec Holding Al-Qudra pour la construction d'un complexe touristique et de logements au Sénégal. Pour faire face au manque d'habitations, les États africains ont lancé de grands programmes immobiliers. Ainsi, l'Angola a construit plus d'un million de logements en 2012. Du côté de la Côte d'Ivoire, un projet de réalisation de 60 000 habitations sociales économiques a été lancé depuis 2013. D'autres projets de grande envergure ont aussi été initiés comme La Cité du Fleuve à Kinshasa, Tatu City à Nairobi et Eko Atlantic à Victoria Island, au Nigéria.

États africains : les plus gros clients

Contraints par un taux d'urbanisation impressionnant, de nombreux États africains, surtout ceux d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique de l'Est, ont mis en place des politiques de promotion de logements sociaux à faible coût, au profit des foyers modestes. Au cours de ces dernières années, beaucoup d'appels d'offres ont été lancés pour la réalisation de grands projets de construction et les investissements se comptent à plusieurs milliards, créant des emplois au profit des acteurs du secteur immobilier.

Pour ces États, le but est de construire des logements sociaux à bas prix et dans des délais raisonnables afin de répondre à la demande pressante des classes moyennes. Outre l'amélioration du cadre de vie des foyers, ils recourent parfois, par déficit d'infrastructures, à la location immobilière pour abriter magasins, bureaux et ministères. Le portefeuille des baux administratifs comprend souvent plusieurs contrats passés avec des propriétaires privés, à coût de milliards.

Les gouvernements d'Afrique sont incontestablement les plus gros clients des entreprises immobilières. Ils assument parfaitement leur double profil de client et de promoteur.

Le prix de l'immobilier en Afrique

Selon le site mondial de l'immobilier Lamudi, 12 pays africains font partie du top 20 des marchés émergents où le secteur immobilier du luxe est plus abordable.

L'Éthiopie se trouve en première place avec un prix du m2 avoisinant les 397 euros. La Côte d'Ivoire se place en 2ᵉ position avec 428 euros le m2. La Tanzanie revendique la 3ᵉ place avec un prix du m2 à 487 euros. L'Angola ferme la marche avec 4 000 euros environ pour le m2, et précède les Émirats arabes unis et le Qatar.

En revanche, Lagos (Nigéria) se classe parmi les plus chers du monde. À Luanda, les loyers Prime demeurent très élevés, car il faut prévoir mensuellement 150 dollars par chaque m2. Un niveau nettement supérieur aux coûts pratiqués à New York, Londres ou Hong-Kong.

À ce jour, l'Afrique est vue comme un marché prometteur de l'immobilier jugé lucratif et rentable, comparé aux autres parties du monde arrivées à saturation en matière de débouchés.