De nombreux centres du Plateau ou de Sacré-Cœur programment des sessions de deux à six semaines centrées sur Word, Excel et PowerPoint. Ces cours pour débutants complètent souvent une activité professionnelle existante ; ils insistent sur la pratique en salle informatique et se terminent par un petit exercice évalué qui atteste la maîtrise des fonctions importantes. La formule séduit les salariés des PME locales, car l’horaire en soirée évite de bousculer l’emploi du temps.
Dans un format plus immersif, les boot-camps comme Orange Digital Center ou GalsenAI organisent douze semaines de développement web. Les apprenants développent un mini-site avec HTML, CSS et JavaScript, manipulent la programmation orientée objet et découvrent Git en collaboration. Les cohortes limitées à vingt personnes encouragent l’entraide, tandis qu’un mentor suit la progression hebdomadaire. À l’issue du cursus, chaque participant présente un projet devant un jury d’entrepreneurs dakarois, occasion idéale pour un premier réseau.
Les étudiants à la recherche d’un diplôme reconnu peuvent s’orienter vers le BTS informatique de gestion proposé par plusieurs instituts privés ou vers la licence de Computer Science de l’UCAD. Ces cursus couvrent les algorithmes, les structures de données, la sécurité informatique et une première approche de l’intelligence artificielle. L’École Supérieure Polytechnique complète le panorama en intégrant un semestre obligatoire de stage en entreprise, gage d’employabilité immédiate.
La Faculté des Sciences et Techniques de l’UCAD conserve un avantage tarifaire et académique. Ses modules « informatique pour débutants » ouvrent l’accès aux laboratoires de recherche et à une bibliothèque spécialisée. L’ESP, rattachée à la même université, accueille de plus en plus de bacheliers dans ses classes préparatoires au génie logiciel.
L’Institut Africain de Management et l’ESC Dakar misent sur une pédagogie pragmatique : cours le matin, atelier projet l’après-midi, accompagnement personnalisé en soirée. Leurs frais de scolarité plus élevés incluent l’accès à une plateforme e-learning et la préparation gratuite à certaines certifications Microsoft ou Cisco.
Des structures comme Jokkolabs ou Impact Hub hébergent de petites académie spécialisées en marketing digital, en cybersécurité ou en développement d’applications mobiles. L’approche y est modulaire ; on peut suivre trois semaines de POO avant de passer, six mois plus tard, à la science des données.
Avant toute inscription, clarifiez votre cible : devenir développeur web, analyste de données ou simplement améliorer votre productivité bureautique. Un parcours diplomant semble adapté à la première ambition, tandis qu’un module de bureautique suffit amplement à la seconde.
Si vous travaillez déjà, privilégiez les créneaux du soir ou du week-end. Les étudiants à plein temps tireront mieux parti des boot-camps intensifs. Vérifiez aussi la proximité géographique ; un trajet quotidien de Guédiawaye au Plateau peut épuiser la motivation la plus solide.
Les modules courts oscillent entre trois-cent et cinq-cent mille francs CFA, les licences universitaires tournent autour d’un million par an, tandis qu’un boot-camp réclame environ six-cent mille pour trois mois. La plupart des écoles acceptent un règlement en plusieurs tranches ; certaines accordent des bourses partielles aux meilleurs dossiers.
Chaque centre délivre une attestation interne qui prouve l’assiduité et la réussite aux projets pratiques. Ces documents facilitent un premier stage dans une start-up ou un service informatique municipal.
Les partenaires de Microsoft, Cisco ou Oracle organisent des examens officiels. Obtenir la certification Azure Fundamentals ou le badge CCNA Intro renforce la crédibilité auprès des banques, opérateurs télécoms ou cabinets de conseil en sécurité.
Un module d’initiation bureautique ou un boot-camp « zero to hero » qui démarre par les bases logiques reste l’entrée la plus confortable.
L’UCAD demeure la référence universitaire, Orange Digital Center s’impose dans l’approche projet, et l’ESP affiche un réseau d’entreprises courtisé par les recruteurs.
Comptez environ quatre-cent mille francs CFA pour un cours court, un million par an pour une licence et six-cent mille pour un boot-camp intensif, hors matériel personnel.
Dakar abrite désormais un écosystème pédagogique capable d’accompagner chaque profil, du salarié en reconversion au jeune bachelier. En définissant un objectif clair, en évaluant le contenu pratique, le rythme et le coût, tout débutant peut conquérir les compétences numériques que réclame le marché sénégalais et transformer une curiosité en carrière solide.