Au Sénégal, la gestion des dispositifs médicaux relève du ministère de la Santé et de l’Action sociale, via la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM). Cette instance supervise les autorisations de mise sur le marché, les agréments pour les sociétés de distribution et les contrôles qualité. Elle collabore avec des partenaires techniques pour renforcer les procédures et sécuriser l’approvisionnement du matériel médical dans le pays.
Créée pour renforcer le contrôle des produits de santé, l’Agence Sénégalaise de Réglementation Pharmaceutique (ARP) étend désormais son champ aux équipements médicaux. Elle veille à la traçabilité, à la conformité technique et à l’alignement avec les directives internationales. Les entreprises souhaitant distribuer ou importer du matériel doivent suivre un processus d’enregistrement strict.
Le Sénégal s’aligne progressivement sur des référentiels internationaux tels que les normes ISO 13485 (gestion qualité pour les dispositifs médicaux), les directives de la FDA (États-Unis) et les standards européens (CE). Cette harmonisation facilite les échanges régionaux, la reconnaissance des certificats et la compétitivité des fournisseurs d’équipements médicaux sénégalais sur le marché africain.
Les fabricants d’équipements doivent justifier de certificats valides pour que leurs produits soient acceptés au Sénégal. Il peut s’agir de labels ISO, FDA ou CE, selon la provenance. Ces documents garantissent que le matériel respecte des standards de sécurité, de performance et de fiabilité.
Les dispositifs médicaux importés doivent comporter des mentions précises : nom du fabricant, numéro de lot, date de péremption, conditions de stockage. La traçabilité est un élément central pour identifier rapidement une série défectueuse, éviter les contrefaçons ou retirer un produit du marché.
La chaîne d’approvisionnement doit être documentée. Les sociétés de distribution de matériels médicaux doivent établir des procédures claires de réception, de stockage, de distribution et de suivi post-vente. Cela comprend la mise en place de procédures opérationnelles standard (SOP), qui garantissent la sécurité du patient et la conformité continue du matériel.
Toute entreprise souhaitant importer du matériel médical au Sénégal doit obtenir une autorisation d’importation auprès des autorités sanitaires. Cette procédure vise à vérifier l’origine, la conformité et la qualité du matériel avant son entrée sur le territoire.
Le respect de la chaîne du froid, le contrôle de l’humidité et la sécurisation des stocks sont des exigences fréquentes. Le matériel sensible, comme les respirateurs, moniteurs ou injecteurs, nécessite des conditions de stockage précises. Les entreprises d’équipements médicaux à Dakar s’équipent de plus en plus d’entrepôts adaptés et de solutions logistiques dédiées à la santé.
Les besoins varient selon les structures : hôpitaux publics, cliniques privées, cabinets médicaux ou centres de diagnostic. Les critères de choix incluent la facilité d’utilisation, la maintenance disponible localement, la compatibilité avec d’autres appareils et la durabilité. Certains établissements privilégient désormais les équipements modulables ou connectés, compatibles avec les outils de gestion électronique des dossiers médicaux.
Les équipements classés comme dispositifs médicaux, incluant les consommables, les appareils de diagnostic, les dispositifs de surveillance ou d’assistance respiratoire, doivent être enregistrés et conformes aux normes en vigueur.
L’importation d’équipements médicaux d’occasion est possible mais encadrée. Elle nécessite des justificatifs de bon état, de traçabilité et de conformité aux normes en vigueur. Certains appareils sensibles comme les IRM ou les scanners sont soumis à une autorisation spécifique.
La liste des fournisseurs agréés peut être obtenue auprès du ministère de la Santé ou de l’ARP. Il est recommandé de vérifier les autorisations d’importation, les certificats qualité et les références clients.
L’utilisation d’équipements non conformes expose les patients à des dangers et les établissements à des sanctions. Elle peut entraîner des dysfonctionnements, des arrêts d’activité ou des poursuites judiciaires en cas d’incident.
Au Sénégal, la distribution et l’utilisation d’équipements médicaux entrent dans un cadre réglementaire de plus en plus rigoureux. Pour les professionnels de santé comme pour les importateurs, la conformité devient un levier de confiance et de sécurité. En intégrant les normes internationales, en renforçant les contrôles et en formant les acteurs du secteur, le pays trace une voie vers une meilleure qualité des soins. Choisir du matériel médical ne relève pas seulement d’un achat : c’est une décision technique, éthique et stratégique, qui engage la santé de milliers de patients.