Les banques béninoises proposent aux clients l’ouverture de comptes libellés en dollars, en euros ou parfois en livres sterling. Ces comptes permettent de recevoir des paiements internationaux, de régler des fournisseurs à l’étranger ou encore de protéger son capital contre la dépréciation du franc CFA.
Dans un pays où une grande partie des échanges économiques se fait avec l’international, ces services répondent aussi bien aux besoins des entreprises exportatrices qu’à ceux des particuliers percevant des revenus en devises (transferts de la diaspora, contrats internationaux, etc.).
La BCEAO, en tant que banque centrale commune aux huit pays de l’UEMOA, est garante de la stabilité monétaire. Mais la récente perte de 9,2 milliards de dollars en devises soulève des questions.
Quelles causes ?La majorité des grandes banques du Bénin — locales ou filiales de groupes internationaux — offrent désormais des comptes bancaires en devises. Ces comptes sont souvent associés à des cartes bancaires internationales (Visa, Mastercard).
Une PME béninoise exportant des noix de cajou peut utiliser un compte en dollars pour facturer ses clients et réduire les frais liés à la conversion monétaire.
Dans les villes comme Cotonou et Parakou, les agences bancaires proposent ces services, mais en zones rurales l’accès reste limité. Les efforts de bancarisation sont réels, mais les comptes en devises demeurent rares en dehors des grands centres.
Les économistes soulignent que la perte de la BCEAO reflète des fragilités structurelles dans la balance commerciale et la gestion des flux financiers. Les banques doivent s’adapter rapidement pour continuer à offrir des solutions innovantes aux clients.
La baisse des réserves de devises touche l’ensemble des pays de l’UEMOA. Elle entraîne :
Il y a dix ans, les réserves étaient confortables, alimentées par les exportations. Aujourd’hui, la dépendance aux importations modifie cet équilibre. La région doit réinventer sa stratégie de gestion des devises
.La plupart des grandes banques, surtout dans les grandes villes.
Pièce d’identité, preuve de revenus en devises, parfois autorisation de la banque centrale.
Protection contre la dépréciation du CFA, paiements internationaux facilités, réduction des frais de conversion.
Non, surtout disponibles dans les zones urbaines comme Cotonou.
Oui, mais les banques essaient de sécuriser l’accès pour leurs clients stratégiques.
Les banques béninoises offrant des comptes en devises étrangères se trouvent à un carrefour stratégique. Pour les clients, ces comptes sécurisent les transactions et protègent l’épargne. Pour les banques, le défi est d’innover et de maintenir la confiance dans un contexte régional incertain.