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CNPTIR (CENTRE NATIONAL DE PREVENTION ET DE TRAITEMENT DE L'INSUFFISANCE RENALE)

CNPTIR (CENTRE NATIONAL DE PREVENTION ET DE TRAITEMENT DE L'INSUFFISANCE RENALE)

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Coordonnées

Dans l'enceinte du CHU de Cocody, derrière le SAMU
Cocody
Abidjan - Côte d’Ivoire
L'insuffisance rénale, qu'elle soit aiguë ou chronique, résulte d'une dégradation progressive ou soudaine de la fonction des reins, entravant l'élimination des déchets et des toxines de l'organisme. Les principales causes incluent le diabète, l'hypertension artérielle, certaines maladies auto-immunes, des infections urinaires répétées, des maladies héréditaires comme la polykystose rénale, ainsi que l'obésité et le tabagisme.
Centre National de Prévention et de traitement de l'Insufisance Rénale - CNPTIR

Prévention

Chaque année, la Côte d'Ivoire enregistre plus de 12 000 nouveaux cas de patients porteurs d’insuffisance rénale à divers stades et parmi lesquels environ 1200 présentent un stade terminal nécessitant une dialyse ou une transplantation.

Malgré les efforts pour assurer leur prise en charge, le taux de mortalité reste préoccupant. Il est crucial d'adopter des mesures préventives combinant sensibilisation et dépistage.

Dans le cadre de la stratégie nationale de prévention des maladies rénales, des séances de dépistage gratuit sont organisées chaque trimestre sur l’ensemble du territoire national.

Ces campagnes visent à détecter précocement des signes précoces d’atteinte rénale, mais aussi à rechercher des pathologies susceptibles d’entraîner une insuffisance rénale dans leur évolution, notamment le diabète et l’hypertension artérielle.

Ainsi, pour détecter des signes précoces d’atteinte rénale, on réalise :

  • Des tests urinaires à la bandelette pour rechercher la présence de protéines dans les urines, marqueurs précoces d’une atteinte rénale;
  • Un prélèvement sanguin pour le dosage de la créatinine, indicateur essentiel de la fonction rénale.
Dans cette dynamique, le CNPTIR s’est doté de laboratoires de biologie médicale, implantés au sein des antennes de dialyse situées à Abidjan, Yamoussoukro, Korhogo et Daloa.

Consultations et soins des patiens atteints de la maladie rénale chronique

Actuellement, les services de néphrologie ne sont disponibles que dans les hôpitaux universitaires, notamment dans les CHU de Cocody, Bouaké et Treichville.

De ce fait, ce sont les antennes du CNPTIR situées à l’intérieur du pays qui assurent la prise en charge des patients atteints de maladie rénale chronique.

La plupart de ces patients sont référés par des médecins généralistes lors de consultations de routine. Il peut s’agir aussi de patients hospitalisés dans des hôpitaux, pour lesquels l’avis des néphrologues du CNPTIR est sollicité.

La proportion de patients porteurs de maladies rénales chroniques dépistés lors des campagnes de prévention et qui peut faire l’objet de consultation est en cours d’évaluation.

Ces consultations ont pour but de déterminer le stade de la maladie rénale chronique, d’en rechercher la cause, afin d’y apporter une réponse thérapeutique adaptée.

On distingue 5 stades évolutifs :

  • Stade 1 : les reins fonctionnent bien, mais ceux-ci présentent les signes de souffrance (gonflement des deux pieds, sang dans les urines, albumine dans les urines…).
  • Stade 2 : les reins fonctionnent entre 60 % et 90 % de leur capacité.
  • Stade 3 : les reins fonctionnent entre 60 % et 30 % de leur capacité.
  • Stade 4 : entre 30 % et 15 % de leur capacité.
  • Stade 5 : les reins fonctionnent à moins de 15 % de leur capacité.
Des formules mathématiques permettent de déterminer la capacité de fonctionnement des reins selon la créatinine sanguine du patient. À chacun de ces stades correspond une pratique clinique bien définie :

  • Stades 1 à 3 : un traitement efficace de la cause de la maladie, une prise en charge efficace de l’HTA et un régime hygiéno-diététique peuvent freiner l’évolution de la maladie.
  • Stade 4 : l’évolution vers l’insuffisance rénale terminale devient irréversible, même si les mesures appliquées aux stades 1-3 peuvent ralentir un peu sa progression. C’est à ce stade que l’on prépare le patient à la dialyse (choix de la modalité de dialyse, entretien pour bien informer le patient sur la modalité choisie, contraintes et avantages…). La transplantation rénale peut être réalisée à ce stade pour éviter la dialyse. On parle de greffe préemptive.
  • Stade 5 : la dialyse devient indispensable pour éviter le décès. C’est également à ce stade qu’on envisage la transplantation rénale.

Il existe deux techniques de dialyse :

  • Hémodialyse : pour ce type de traitement, le sang du patient est filtré à travers un rein artificiel, puis renvoyé aussitôt dans son organisme. On utilise pour cela un appareil appelé générateur, qui assure la circulation du sang. Le sang du patient est prélevé au travers d’un cathéter implanté à la cuisse ou au cou du malade dans une veine, ou bien au travers d’une fistule artério-veineuse qui est une connexion entre une artère et une veine confectionnée chirurgicalement.
  • Dialyse péritonéale : cette méthode utilise la membrane du péritoine (située dans l’abdomen) comme filtre naturel. Cette structure est parcourue par de nombreux vaisseaux sanguins. Un liquide spécial, appelé dialysat, est introduit dans la cavité abdominale via un cathéter implanté chirurgicalement. Des échanges métaboliques sont effectués entre les vaisseaux qui parcourent le péritoine et le liquide (dialysat) introduit dans le ventre. Les déchets contenus dans le sang passent dans le liquide, qui lui n’en contient pas. Après environ 4 heures, le dialysat saturé est vidé et remplacé par un nouveau. Ces échanges se font 4 fois par jour manuellement — on parle de dialyse péritonéale chronique ambulatoire (DPCA). Des machines appelées “cycleurs” peuvent automatiser ces échanges : on parle alors de dialyse péritonéale automatisée (DPA).

Principales causes de la maladie rénale chronique :

Les causes varient selon l’âge des patients :

  • Chez les enfants de moins de 5 ans : les néphropathies congénitales dues à des malformations de l’appareil urinaire. Un dépistage par échographie rénale systématique permet de poser un diagnostic précoce.
  • Chez les enfants de plus de 5 ans et les adolescents : l’apparition d’œdèmes des membres inférieurs (non douloureux) constitue le principal signe d’appel. Ces signes doivent entraîner une consultation diligente chez un néphrologue.
  • Chez l’adulte : hypertension artérielle, diabète, infection par le VIH, ou maladies rénales génétiques (polykystose rénale).
  • Chez les femmes en âge de procréer : une hypertension survenue pendant la grossesse et persistante après l’accouchement.
  • Chez les hommes : les pathologies prostatiques représentent une cause non négligeable.
Principales causes de la maladie rénale chronique

Diagnostic de la maladie rénale chronique :

  • Bilan biologique comprenant le dosage de l’urée et de la créatinine sanguines.
  • Albumine urinaire (détectée par bandelette urinaire).
  • Échographie rénale.
Ce bilan devrait être obligatoire chez tout patient porteur de maladies chroniques susceptibles d’entraîner une atteinte rénale (HTA, Diabète, VIH…).

Le coût de ces examens est estimé à environ 12 000 F CFA (urée 1 000 F CFA, créatinine 1 000 F CFA, échographie 10 000 F CFA).

Prise en charge en hémodialyse

Procédure d’accès au réseau public de dialyse

Afin de bénéficier des prestations du réseau public de dialyse, les usagers doivent se conformer aux procédures suivantes :

Présentation dans un centre agréé, muni obligatoirement :

  • D’un rapport médical récent;
  • D’une pièce d’identité avec photo (originale + photocopie).

Inscription sur la liste d’attente

Après vérification des documents, le patient est inscrit sur une liste d’attente et se voit attribuer un numéro d’ordre.

Dès qu’une place est disponible, il est immédiatement contacté pour intégrer le réseau public de dialyse.

L’inscription se fait au niveau de chaque antenne régionale.

Environ 500 nouvelles inscriptions sont enregistrées chaque année.

Période d’attente

En l’absence d’accès à la dialyse (faute de places disponibles), de nombreux patients perdent malheureusement la vie.

À Abidjan, les capacités d’accueil sont très limitées.

Dans les antennes de l’intérieur du pays, le problème se pose avec moins d’acuité, car ces centres disposent encore de places.

Pour pallier cette insuffisance, des unités d’hémodialyse ont été ouvertes 24h/24 dans les CHU de Cocody et de Treichville afin de répondre aux urgences des patients en attente d’intégration.

Il est néanmoins conseillé de se référer aux centres de l’intérieur pour y débuter les séances, en attendant une intégration à Abidjan.

Coût de la prestation

Une fois intégré au réseau public, les séances de dialyse sont entièrement gratuites grâce à une subvention de l’État de Côte d’Ivoire.

Seul l’acte infirmier de traitement est facturé à 1 750 F CFA la séance.

Fréquence des séances

Les séances sont actuellement réalisées à raison de deux fois par semaine, chacune durant quatre heures.

Bien que les normes internationales recommandent trois séances hebdomadaires, le CNPTIR (Centre National de Prévention et de Traitement de l’Insuffisance Rénale) procède à deux séances par semaine en raison du manque d’infrastructures.

À ce jour, 1 470 patients sont pris en charge.

Au cours de l’année 2024, 152 880 séances de dialyse ont été réalisées.

Le CNPTIR assure à la fois le traitement médical et la gestion administrative des patients à travers ses différentes antennes réparties sur l’ensemble du territoire.

Perspectives

L’augmentation des capacités des centres existants représente un moyen pour résorber le flux sans cesse croissant de patients.

L’ouverture prochaine du plus grand centre d’hémodialyse au CHU d’Abobo, doté de 50 générateurs, permettra de prendre en charge plus de 900 patients supplémentaires.

De même, le futur centre du CHR de Boundiali, avec une capacité d’accueil de 90 patients, contribuera à alléger significativement la liste d’attente dans la zone septentrionale du pays.

La mise en service prochaine des antennes d’Odienné et de Bondoukou permettra à l’État de couvrir toutes les zones sanitaires.

Amélioration de la qualité de la prise en charge des patients dans le réseau public

Le gouvernement prévoit d’augmenter le budget alloué au traitement par dialyse afin de revenir aux normes recommandées, qui prévoient trois séances par semaine.

La mise en œuvre prochaine des techniques d’hémodiafiltration ainsi que la mise à disposition de forages hydrauliques, avec un contrôle physico-chimique et bactériologique dans chaque antenne, constituent également des éléments essentiels pour améliorer la qualité de la prise en charge des patients.

Financement de la dialyse

Le financement de la dialyse dans le réseau public est entièrement pris en charge par l’État de Côte d’Ivoire.

Avec le nombre important de cas de patients porteurs de maladies rénales, une ouverture de nouveaux centres de dialyse s’impose.

Le budget alloué à ce secteur doit être en constante augmentation.

Environ 5,5 milliards de francs CFA sont actuellement consacrés au financement des soins de dialyse dans les structures publiques.

Par ailleurs, l’introduction prochaine de techniques par le CNPTIR permettant la réutilisation de certains éléments du kit de dialyse, comme cela se fait déjà dans des pays comme les États-Unis, le Vietnam ou encore le Kenya, devrait contribuer à réduire significativement les coûts et à alléger la charge financière supportée par l’État.

La transplantation rénale

http://goafricaonline.net/cnptir-don-rein-choix.pdf

La transplantation reste le meilleur traitement de l’insuffisance rénale terminale. Elle permet de rétablir la fonction rénale, d’améliorer la qualité de vie du malade et d’offrir une meilleure survie par rapport aux patients qui demeurent sous dialyse.

En Côte d’Ivoire, la transplantation rénale repose actuellement sur le donneur vivant. La greffe à partir de donneurs décédés n’est pas encore réalisée dans le pays. La transplantation rénale est pratiquée en Côte d’Ivoire depuis le 24 septembre 2012. Plus de 100 patients ont été greffés avec des résultats encourageants.

Principe de la transplantation

Elle consiste à prélever un rein chez un donneur sain pour le transplanter dans le corps du malade (appelé receveur).

Le prélèvement du rein

Deux techniques chirurgicales sont utilisées pour réaliser le prélèvement du rein du donneur :

  • La lombotomie : C’est une ouverture large du flanc. Elle nécessite une hospitalisation après intervention d’environ 5 à 7 jours. Elle laisse une cicatrice visible plus ou moins large. La douleur post-opératoire est plus importante.
  • Le prélèvement par laparoscopie : Cette technique ne nécessite pas de grande ouverture. L’hospitalisation post-opératoire est plus courte (4 à 5 jours). Elle laisse très peu de cicatrice et la douleur post-opératoire est moins importante. C’est cette dernière technique qui a toujours été réalisée en Côte d’Ivoire. La durée de l’intervention se situe entre 3h et 4h, parfois moins de 3h dans les mains de chirurgiens très expérimentés comme les nôtres.

La chirurgie de transplantation rénale

Une fois un donneur compatible trouvé et les bilans médicaux du receveur jugés favorables, la transplantation rénale est réalisée. C’est une chirurgie relativement simple, d’une durée moyenne de 3 heures. Le receveur reste hospitalisé 7 à 10 jours et prend ensuite un traitement antirejet (immunosuppresseur) pour éviter le rejet du greffon.

Quelques informations relatives au donneur vivant en Côte d’Ivoire

Les donneurs de rein proviennent du cercle familial, conformément au décret du 18 janvier 2012 relatif à la loi du 9 août 1993.

C’est le malade (receveur) qui aborde le sujet dans sa famille afin de trouver un donneur potentiel. Le médecin traitant peut également intervenir pour informer ou rassurer les proches hésitants.

Un bilan de santé complet est effectué chez le donneur pour s’assurer qu’il est en parfait état de santé et que le don ne lui sera pas préjudiciable. Il faut savoir que l’on peut vivre avec un seul rein. Le bilan réalisé permet de s’assurer que les deux reins fonctionnent correctement. On évalue ensuite le fonctionnement séparé des deux reins, et c’est le rein le moins performant du donneur qui est prélevé.

Lorsque le donneur potentiel est identifié, des tests de compatibilité tissulaire sont réalisés afin d’évaluer la proximité génétique entre donneur et receveur.

Les résultats sont meilleurs lorsque la compatibilité génétique est élevée, c’est-à-dire que le donneur et le receveur sont très proches dans la famille (jumeaux, frère et sœur, cousin germain…).

Le groupe sanguin doit également être compatible :

  • O : donneur universel
  • AB : receveur universel

Résultats et survie post-opératoire

À partir de donneurs vivants, les résultats des greffes sont bons en général :

Chez le donneur :

Depuis le 24 septembre 2012, aucun donneur n’est décédé et tous conservent une fonction rénale normale avec une vie quotidienne sans contrainte.

Les donneurs sont suivis régulièrement, avec au moins une consultation annuelle. Les frais de suivi sont à la charge du receveur, le don demeurant totalement gratuit.

Chez le receveur :

Depuis le 24 septembre 2012, la survie du greffon à 10 ans est évaluée à 62 % et celle du patient à 58 %.

Dans le cas d’une greffe rénale à partir d’un donneur vivant apparenté, le rein greffé peut fonctionner jusqu’à 20 ans, voire plus.

Coût et prise en charge de la transplantation rénale en Côte d’Ivoire

Avant la greffe :

  • Chez le receveur : Des examens sanguins et radiologiques sont réalisés pour exclure toute contre-indication à la greffe. Coût estimé : 1 000 000 FCFA.
  • Chez le donneur : Des examens sanguins, urinaires et radiologiques sont réalisés pour s’assurer qu’il est en bonne santé et que le don ne lui sera pas préjudiciable. Coût estimé : 500 000 FCFA (à la charge du receveur).
  • Test de compatibilité : Il est réalisé après que les examens préopératoires du receveur et du donneur sont concluants. Coût estimé : 1 000 000 FCFA (à la charge du receveur). Le laboratoire du CNPTIR est le seul capable de réaliser cet examen dans tout le pays.
  • Médicaments antirejet : Une ordonnance initiale de médicaments antirejet est délivrée au receveur. Il s’en approvisionne en officine privée. Coût du traitement initial : environ 2 000 000 FCFA, également à la charge du receveur.

Pendant la greffe :

L’hospitalisation et la chirurgie sont réalisées jusque-là à l’Institut de Cardiologie d’Abidjan (ICA).

L’hospitalisation et la chirurgie sont prises en charge par le Centre National de Prévention et de Traitement de l’Insuffisance Rénale (CNPTIR).

Le coût total de l’intervention varie entre 3 000 000 et 5 000 000 FCFA.

Après la greffe :

À la sortie de l’ICA, le suivi post-opératoire comprend deux volets :

Les examens biologiques et radiologiques, à la charge du receveur, coûtent entre 50 000 et 100 000 FCFA par mois.

À partir de la date anniversaire, le coût est ramené à une base trimestrielle.

Le traitement antirejet, dont le coût varie entre 200 000 et 300 000 FCFA, est partiellement pris en charge par l’État à travers le CNPTIR à hauteur de 100 000 à 150 000 FCFA.

Le reste étant à la charge du receveur.

Durant les trois premiers mois suivant la greffe, les consultations du receveur suivent les rythmes suivants :

Une fois par semaine le premier mois, puis une fois toutes les deux semaines les deux mois suivants. À partir du quatrième mois, le suivi devient mensuel.

À partir de la date anniversaire de la greffe, et en dehors de toute complication, le suivi se fait à un rythme d’une fois par trimestre.

Le donneur, quant à lui, est consulté une à deux fois durant les trois premiers mois, puis une fois par an.

Les laboratoires du CNPTIR

Pour soutenir les activités de prévention, de la dialyse et de la transplantation, le CNPTIR s’est doté de laboratoires performants. Il en existe quatre sur le territoire national :

Le laboratoire d’Abidjan réalise, en plus des examens de biologie de routine, les examens de compatibilité :

  • Typage HLA par les techniques de LUMINEX ou du NGS, et cross-match par lymphocyto-toxicité (LCT) et/ou cytométrie de flux.
  • Recherche des anticorps anti-HLA par la technique du LUMINEX.
L’acquisition prochaine d’un appareil HPLC couplé à un spectromètre de masse permettra un dosage de qualité des médicaments immunosuppresseurs, à moindre coût.

Actuellement, ce dosage est réalisé par des structures privées, avec des techniques moins fiables et à coût élevé.

Les trois autres laboratoires sont situés à Yamoussoukro, Korhogo et Daloa. Ils réalisent uniquement les examens biologiques de routine.

À terme, chaque antenne devrait disposer d’un laboratoire complet. Ces laboratoires sont destinés à assurer le suivi des patients en dialyse. Les examens proposés sont à coût réduit afin de les leur rendre accessibles.

Ces examens ont été gratuits à une période donnée, mais le coût élevé des réactifs a conduit le CNPTIR à revoir sa politique tarifaire.

Les laboratoires permettent également des activités de prévention, notamment le dosage gratuit de la créatinine et la recherche gratuite de l’albumine dans les urines, dans le cadre de la détermination de la prévalence nationale et régionale de la maladie rénale chronique.

Le cytomètre de flux disponible au laboratoire d’Abidjan est le seul en Côte d’Ivoire. Il permet non seulement les examens de compatibilité, mais aussi le suivi clinique et thérapeutique de patients, notamment ceux atteints d’hémopathies malignes.

La formation initiale et continue des agents de santé en néphrologie et en techniques d'épuration extra-rénale (dialyse)

Le CNPTIR contribue à la formation des professionnels de santé en néphrologie et en techniques d’épuration extra-rénale :

  • Formation initiale : Destinée aux médecins, infirmiers, techniciens biomédicaux, pour leur fournir des compétences solides en néphrologie.
  • Formation continue : Permet une mise à jour régulière des pratiques en tenant compte des avancées scientifiques et technologiques.

Recherche en néphrologie et en dialyse

Le CNPTIR développe plusieurs axes de recherche :

  • Études sur la prévalence des maladies rénales à l’échelle nationale et régionale (épidémiologie, néphrologie clinique).
  • Étude de la survie des patients pris en charge dans le réseau public de dialyse.
  • Conception d’un générateur de dialyse (made in Côte d’Ivoire).
NOTRE HISTOIRE
Suite à la première transplantation rénale en Afrique francophone au sud du Sahara le 24 septembre 2012, le gouvernement ivoirien a décidé de la création d’une structure à même d’élaborer et de mettre en route une politique nationale de prévention et de prise en charge des maladies rénale et de l’insuffisance rénale.
Ainsi le Centre National de Prévention et de Traitement de l’Insuffisance Rénale en abrégé CNPTIR a été créé par décret n°2012 – 1007 du 17 octobre 2012.
Le CNPTIR est aujourd’hui dirigé par le Professeur Titulaire de néphrologie Ackoundoun N'Guessan Kan Clément, Officier de l’Ordre National, Chef de Service de néphrologie du CHU de Yopougon. Il est également le pionnier de la transplantation rénale en Afrique francophone subsaharienne.
Le CNPTIR compte dix-sept antennes (ou sites) comprenant des unités d’hémodialyse fonctionnelles reparties dans deux districts et neuf régions (Découvrir nos sites).
NOS PRESTATIONS

① Prévention des maladies rénales et
de l’insuffisance rénale

https://goafricaonline.net/cnptir-depistage.pdf

Dans le cadre de la stratégie nationale de prévention des maladies rénales, des séances de dépistage gratuit sont organisées chaque trimestre sur l’ensemble du territoire national.
Ces campagnes visent à détecter précocement les pathologies susceptibles d’entraîner une insuffisance rénale, notamment le diabète et l’hypertension artérielle. À cet effet :
Des tests urinaires à la bandelette sont réalisés pour dépister la présence de protéines dans les urines, marqueurs précoces d’une atteinte rénale ;
Un prélèvement sanguin est également effectué pour le dosage de la créatinine, indicateur essentiel de la fonction rénale.
Dans cette dynamique, le CNPTIR s’est doté de laboratoires de biologie médicale, implantés au sein des antennes de dialyse situées à Abidjan, Yamoussoukro, Korhogo et Daloa.

② Prise en charge en dialyse

Procédure d’accès au réseau publique de dialyse

Afin de bénéficier des prestations du réseau public de dialyse, les usagers sont priés de se conformer aux procédures suivantes :
1. Présentation dans un centre agréé, muni obligatoirement
• D’un rapport médical récent ;
• D’une pièce d’identité avec photo (originale + photocopie).

2. Inscription sur la liste d’attente
Après vérification des documents, le patient est inscrit sur une liste d’attente. Dès qu’une place se libère aussitôt, il est contacté pour intégrer le réseau public de dialyse.
Coût de la prestation :
Une fois intégré au réseau public, la séance de dialyse est facturée 1 750 FCFA, grâce à une subvention de l’État de Côte d’Ivoire.

③ Consultation et soins des patients insuffisants rénaux

Le CNPTIR assure la consultation et le suivi médical des patients atteints d’insuffisance rénale dans ses différentes antennes. Deux types de consultations sont proposées :
Type 1 : patients référés par des généralistes — consultation à 5 000 FCFA ;
Type 2 : patients déjà dialysés au CNPTIR — consultation gratuite.
Chaque patient est évalué à chaque séance de dialyse. Certains examens biologiques sont pris en charge par le CNPTIR ; d’autres (biologie spécialisée, imagerie) restent à la charge du patient.

Le CNPTIR offre une prise en charge globale incluant :
• Un suivi médical régulier ;
• Le traitement des maladies associées (hypertension, diabète, etc…)
• Les soins spécifiques liés à l’hémodialyse ou à la préparation à une éventuelle greffe rénale.

④ La formation initiale et continue
des agents de santé en néphrologie et
en techniques d’épuration extra-rénale (dialyse)

Le CNPTIR contribue à la formation des professionnels de santé en néphrologie et en techniques d’épuration extra-rénale :
Formation initiale : destinée aux médecins, infirmiers, techniciens biomédicaux, pour leur fournir des compétences solides en néphrologie.
Formation continue : permet une mise à jour régulière des pratiques en tenant compte des avancées scientifiques et technologiques.

⑤ Recherche en néphrologie et
en dialyse

Le CNPTIR développe plusieurs axes de recherche :
1. Études sur la prévalence des maladies rénales à l’échelle nationale et régionale (épidémiologie, néphrologie clinique).
2. Etude de la Survie des patients pris en charge dans le réseau public de dialyse.
3. Conception d’un générateur de dialyse (made in Côte d’Ivoire).

⑥ Transplantation rénale

La transplantation rénale est pratiquée en Côte d’Ivoire depuis le 24 septembre 2012. Plus de 100 patients ont été greffés avec des résultats encourageants. Elle concerne les patients dialysés disposant de donneurs vivants.
La transplantation à partir de donneurs décédés n’est pas encore réalisée dans notre pays.
Coût et prise en charge :
• Coût du bilan avant greffe et de la chirurgie : entre quatre millions et cinq millions (4 000 000 et 5 000 000 de FCFA) au lieu de treize millions FCFA (13 000 000 FCFA).
• Coût du traitement anti-rejet de maintien : désormais estimé entre Cent cinquante mille à deux cent mille (150 000 à 200 000 FCFA / mois au lieu de trois cents à quatre cent mille (300 000 à 400 000 FCFA). Tout cela est possible grâce aux subventions de l’État de Côte d’Ivoire.

Ces avancées sont possibles grâce à :
o L’ouverture du laboratoire de compatibilité ;
o La création de l’unité de soins intensifs en néphrologie au service des urgences du CHU de Cocody.

⑦ Laboratoire Universitaire de Biologie Médicale et de Transplantation

Le CNPTIR s’est doté de deux laboratoires universitaires de référence :
• Un laboratoire de biologie clinique ;
• Un laboratoire d’histocompatibilité, essentiel à la transplantation.
NOS OBJECTIFS

* Rendre accessible à tous les insuffisants rénaux le traitement adéquat ;
* Développer la greffe rénale ;
* Promouvoir la prévention des maladies rénales et de l’insuffisance rénale par l’information et l’éducation ;
* Participer à la formation initiale et continue des agents de santé dans le domaine de la néphrologie et de la dialyse.

Chaque année, la Côte d'Ivoire enregistre plus de 12 000 nouveaux cas d'insuffisance rénale, dont au moins 1 200 évoluent vers un stade terminal nécessitant une dialyse ou une transplantation.
Malgré les efforts pour améliorer la prise en charge, le taux de mortalité reste préoccupant. Il est crucial d'adopter des mesures préventives et de se faire dépister régulièrement.

Nos succursales

District d’Abidjan

• Antenne (Site) de Cocody (chu de Cocody) : +225 01 02 30 16 12
• Antenne (Site) de Treichville (chu de Treichville) : +225 07 07 70 05 60
• Antenne (Site) d’Adjamé (hôpital général d’Adjamé) : +225 07 09 25 98 04
• Antenne (Site) d’Attoban (fonds de prévoyance militaire)
• Antenne (site) Marcory (hôpital général de Marcory) : +225 07 08 49 38 81
• Antenne (site) Yopougon (chu de Yopougon) : +225 07 09 03 76 68

District de Yamoussoukro

• Antenne (Site) de Yamoussoukro (SAMU) : +225 07 08 06 61 41

Région du Gbêkê

• Antenne (Site) de Bouaké 1 : +225 07 58 08 81 04
• Bouaké 2 : +225 07 07 55 26 62

Région du Goh

• Antenne (Site) de Gagnoa (CHR de Gagnoa) : +225 01 42 87 06 53

Région du Poro

• Antenne (Site) de Korhogo (CHR de Korhogo) : +225 07 97 01 61 14

Région de la Mé

• Antenne (Site) d’Adzopé (CHR D’Adzopé) : +225 01 03 31 82 55

Région du Sud-Comoé

• Antenne (Site) d’Aboisso (CHR d’Aboisso) : +225 07 49 91 56 69

Région du Tonkpi

• Antenne (Site) de Man (CHR de Man) : +225 07 58 41 78 44

Région du Haut Sassandra

• Antenne (Site) de Daloa (CHR de Daloa) +225 07 47 48 63 55

Région de l’indénié djuablin

• Antenne (site) d’Abengourou (CHR d’Abengourou): +225 07 08 76 17 11

Région de la Nawa

• Antenne (site) de San Pedro (CHR de San Pedro) : +225 07 49 65 45 78
CNPTIR – Pour une meilleure prévention et prise en charge des maladies rénales en Côte d’Ivoire

Nos horaires d'ouverture

Fermé - Ouvre demain à 07:30
Lundi 07H30 — 16H30
Mardi 07H30 — 16H30
Mercredi 07H30 — 16H30
Jeudi 07H30 — 16H30
Vendredi 07H30 — 16H30
Samedi Fermé
Dimanche Fermé

Nos partenaires

Nos succursales

  • Antenne (Site) de Cocody : CHU
    Cocody
    Abidjan - Côte d’Ivoire
    Voir la fiche
  • Antenne (Site) de Treichville : CHU
    Treichville
    Abidjan - Côte d’Ivoire
    Voir la fiche
  • Antenne (Site) d’Adjamé : hôpital général
    Adjamé
    Abidjan - Côte d’Ivoire
    Voir la fiche
  • Antenne (Site) d’Attoban : fonds de prévoyance militaire - Riviera Attoban
    Cocody
    Abidjan - Côte d’Ivoire
    Voir la fiche
  • Antenne (site) Marcory : hôpital général
    Marcory
    Abidjan - Côte d’Ivoire
    Voir la fiche
  • Antenne (site) Yopougon : CHU
    Yopougon
    Abidjan - Côte d’Ivoire
    Voir la fiche
  • Antenne (Site) de Yamoussoukro : SAMU
    Yamoussoukro - Côte d’Ivoire
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  • Région du Gbêkê : Antenne (Site) de Bouaké 1
    Bouaké - Côte d’Ivoire
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  • Région du Gbêkê : Antenne (Site) de Bouaké 2
    Bouaké - Côte d’Ivoire
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  • Région du Goh / Antenne (Site) de Gagnoa : CHR
    Gagnoa - Côte d’Ivoire
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  • Région du Poro / Antenne (Site) de Korhogo : CHR
    Korhogo - Côte d’Ivoire
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  • Région de la Mé / Antenne (Site) d’Adzopé : CHR
    Adzopé - Côte d’Ivoire
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  • Région du Sud-Comoé / Antenne (Site) d’Aboisso : CHR
    Aboisso - Côte d’Ivoire
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  • Région du Tonkpi / Antenne (Site) de Man : CHR
    Man - Côte d’Ivoire
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  • Région du Haut Sassandra / Antenne (Site) de Daloa : CHR
    Daloa - Côte d’Ivoire
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  • Région de l’indénié djuablin / Antenne (site) d’Abengourou : CHR
    Abengourou - Côte d’Ivoire
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  • Région de la Nawa : Antenne (site) de San Pedro : CHR
    San-Pédro - Côte d’Ivoire
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Emanuelle Encel
Très belle mission félicitation à toute l'équipe de CNPTIR CENTRE NATIONAL DE PREVENTION ET DE TRAITEMENT DE L'INSUFFISANCE RENALE . Merci d'aider tous les malades et de prévenir les maladies grâce aux nombreux centres de dépistages accessibles partout dans les grandes villes de Cote d'Ivoire .
21/08/2025
Rodrigue Brekou
je remercie le Directeur du CNPTIR pour tout ses efforts qu'il fournit au quotidien afin de donner de l'espoir a tous ces malades de l'insuffisance rénale.
24/02/2025

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